Effectuer un voyage dans le temps, comme lors d’une visite de la chapelle de la Maison de la Congrégation, c’est avoir l’occasion d’apprécier la remarquable débrouillardise et les extraordinaires méthodes employées pour réaliser des travaux avant l’arrivée des progrès technologiques.
Prenons les fenêtres, par exemple. La chapelle est située dans ce qui fut jadis (et par jadis, on veut dire autour de 1794) un hangar dépourvu de fenestration. Lors de sa conversion en lieu de culte en 1846, il est évidemment devenu nécessaire d’y laisser pénétrer un peu de lumière naturelle. On a donc fait appel à des artisans munis d’outils somme toute rudimentaires pour percer des ouvertures dans les murs de pierre — d’une épaisseur de deux pieds — pour y installer des fenêtres à ogive.
Détail intéressant : on retrouve au bas de ces fenêtres des augets de bois littéralement creusés au couteau, dont la fonction était de recueillir l’eau de pluie et de condensation pour protéger les murs et les planchers.